ISSN: 2708-5716
Année: 2018
Volume: 1
Numéro: 1

Sommaire

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CONNAISSANCE, ATTITUDE ET PRATIQUE DES MEDECINS SUR LA BRONCHIOLITE AIGUE DU NOURRISSON

Andriatahirintsoa EJP, Rahariniainasoa A, Razanamanana SN,Vololonjatovo I, Robinson AL.

Introduction: La bronchiolite est le motif le plus fréquent d’hospitalisation de toutes les pathologies respiratoires du nourrisson. L’objectif de cette étude était d’évaluer la connaissance des médecins concernant cette maladie et d’évaluer sa prise en charge en ambulatoire.
Méthodes: Il s’agissait d’une enquête réalisée auprès des médecins travaillant dans les secteurs privés et publics de la ville d’Antananarivo, allant du mois d’août au mois de novembre 2015 (soit 4 mois). L’enquête concernait leurs connaissances, attitudes et pratiques sur la bronchiolite, réalisée à l’aide de fiche individuelle.
Résultats: Cent vingt-six médecins répartis dans 4 secteurs ont participé. Leur âge médian était de 40 ans avec une durée d’exercice médiane de 11,5 ans. La connaissance sur la bronchiolite n’était pas satisfaisante: 42% de méconnaissance de l’âge de survenue, 100% de réponse incorrecte pour l’agent causal, 43,6% de prescription de bilan, essentiellement la radiographie du thorax, 48,4% d’antibiothérapie systématique. Les manifestations cliniques et les critères d’hospitalisation étaient maîtrisés. Une association significative entre la durée d’exercice de moins de 10 ans à une meilleure connaissance de la bronchiolite a été constatée (p=0,02).
Conclusion: La connaissance et la pratique des médecins de ville d’Antananarivo sur la bronchiolite aiguë montrent la nécessité des enseignements post-universitaires et des mises à jour réguliers.
Mots clés: bronchiolite, connaissance, médecins, pratique
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FACTEURS INFLUENCANT LA SURVIE DES NOUVEAU- NES DE TRES FAIBLE POIDS DE NAISSANCE AU CHUGOB

Ranaivo NAR, Tsifiregna RL, Ramananirina MZ, Ranosiarisoa ZN, Rajaonarison RHJ,Robinson AL

Introduction: L’objectif de cette étude était de déterminer les facteurs influençant la survie des nouveau-nés de très faible poids de naissance dans le contexte local.
Méthodes: Nous avons effectué une étude cas témoin sur une période de 12 mois allant du 1er avril 2015 au 31 mars 2016 dans le service de réanimation néonatale du CHUGOB. Les nouveau-nés pesant moins de 1500g étaient inclus. Nous avons comparé les vivants à des témoins décédés appariés.
Résultats: Nous avons colligé 221 nouveau-nés avec un taux de survie de 20,8%. Pour les nouveau-nés vivants, l’âge gestationnel moyen était de 31,9±3,2 SA et le poids de naissance moyen était de 1334±18,8g. Parmi les paramètres analysés, l’âge gestationnel (OR=5,7 [1,73-19,19], p=0,04), le poids de naissance (p<0,0001) ainsi que l’indice d’Apgar (OR=4,58 [1,57-13,71], p=0,001) ont présenté une association statistiquement significative à la survie. Concernant les facteurs maternels dont l’âge (OR=0,53[0,17-1,65], p=0,26), la parité (OR=1,2 [0,50-2,93], p=0,82) ainsi que la profession (OR=0,9 [0,37-2,16], p=0,82) n’avaient pas d’association significative avec le devenir du nouveau-né. Un suivi régulier de la grossesse par 4 CPN ou plus était associé à la survie (OR=3,65 [1,26-10,56], p=0,01).
Conclusion: Ces résultats mettaient en évidence que le taux de survie des nouveau-nés de très faible poids de naissance peut être augmenté par l’amélioration de la prise en charge en anténatale de la grossesse. La prévention de la prématurité et du faible poids s’avère nécessaire.
Mots clés: facteurs maternels, facteurs néonatals, prématurité, survie, très faible poids de naissance.
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LA LEUCEMIE MYELOÏDE CHRONIQUE CHEZ L’ENFANT A MADAGASCAR : ETUDE DESCRIPTIVE DE 2004 A 2016

Refeno V, Rahariniainasoa A, Hasiniatsy NRE, F Rafaramino

Introduction: La Leucémie Myéloïde Chronique est un syndrome myéloprolifératif caractérisée par le chromosome Philadelphie et/ou le gène chimérique BCR-ABL. Elle représente 3% des leucémies de l’enfant. Peu d’études ont étés menées chez l’enfant et aucune à Madagascar. L’objectif de notre étude était de décrire les aspects épidémio-cliniques, thérapeutiques et évolutifs de la leucémie myéloïde chronique chez les enfants malgaches
Méthodes: Il s’agissait d’une étude transversale descriptive, du 01 janvier 2004 au 31 décembre 2016 au Centre Hospitalier Universitaire-Joseph RavoahangyAndrianavalona qui avait inclus tous les patients de moins de 18 ans avec confirmation cytogénétique et/ou biomoléculaire de leucémie myéloïde chronique.
Résultats: Nous avons colligé 5 cas dont 4 garçons, l’âge médian était de 16 ans [8;17]. Au diagnostic, quatre patients présentaient une splénomégalie, tous avaient une hyperleucocytose supérieure à 130 G/L, trois étaient en phase accélérée. Un enfant avait des mutations génétiques surajoutées. Les 5 enfants ont pu bénéficier de l’imatinib et aucun n’a présenté d’effets indésirables. Quatre patients ont obtenu une rémission hématologique complète. La réponse cytogénétique et moléculaire était inconnue. La durée médiane du suivi était de 35 mois [24;61]. Deux enfants étaient perdus de vue.
Conclusion: La leucémie myéloïde chronique est rare chez l’enfant, la splénomégalie et l’hyperleucocytose sont les signes d’appel les plus évocateurs. Les moyens diagnostiques et thérapeutiques sont disponibles à Madagascar. La connaissance des raisons de la perte de vue pourrait améliorer l’adhésion du patient au traitement et leur prise en charge.
Mots clés: Enfants-Imatinib-Leucémie Myéloïde Chronique-Madagascar
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CONNAISSANCE HOSPITALIERE DE L’ARRET ET DE LA REANIMATION CARDIO-RESPIRATOIRE EN PEDIATRIE

Rakotondravelo SM, Andriatahirintsoa EJP, Razanamanana S, Robinson AL.

Introduction: Les règles de réanimation cardio-respiratoire de base et avancée pédiatrique sont publiées par l’EuropeanResuscitation Council (ERC) tous les 5 ans. Pourtant, il existe un fossé entre ce qui devrait être réalisé et ce qui l’est réellement sur le terrain. L’objectif de notre étude était d’évaluer la connaissance des médecins et infirmiers sur l’arrêt cardio-respiratoire (ACR) et la réanimation cardio-respiratoire (RCR) de l’enfant.
Méthodes: Il s’agit d’une enquête transversale multifocale dans les services de pédiatrie des CHU d’Antananarivo incluant les médecins, les internes et les paramédicaux. Les résultats étaient évalués à partir des recommandations de l’ERC et de American Heart Association (AHA) 2015.
Résultats: Cent cinquante-deux personnels étaient enquêtés : 44,74% avaient reçu des formations sur la RCR. La connaissance des personnels enquêtés sur la RCR était faible avec une moyenne de score de 7,36±2,44 sur un total de 15 points. Les personnels médicaux avaient une meilleure connaissance sur la RCR que les personnels paramédicaux, avec des moyennes de score respectivement de 7,96±2,36 (médecins); 7,93±2,24 (internes) et de 5,75±2,18 (paramédicaux); la différence a été significative (p < 0,05). Les personnels formés avaient une moyenne de score plus élevé (8,02±2,53) par rapport aux personnels non formés (6,83±2,23); avec une différence significative (p=0,002).
Conclusion: La connaissance des personnels médicaux et paramédicaux travaillant en pédiatrie sur la RCR en pédiatrie est faible. Des formations continues sur la RCR sont nécessaires.
Mots-clés: Arrêt cardio-respiratoire, CHU, connaissance, réanimation cardio-respiratoire.
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PROFIL EPIDEMIO- CLINIQUE DE LA DETRESSE RESPIRATOIRE VUE AU CME CHU PZAGA MAHAJANGA

Raveloharimino H, Fiangoa F, Ratianarison F, Rabesandratana HN

Introduction: La détresse respiratoire est une symptomatologie fréquente en néonatalogie, souvent liée à des difficultés d’adaptation ou à l’infection. Elle représente l’une des principales causes de morbidité et de mortalité en période néonatale. D’où l’objectif de notre étude de décrire le profil épidémio-clinique de la détresse respiratoire afin de contribuer à la réduction de la morbi-mortalité des nouveau-nés en détresse respiratoire.
Méthodes: Nous avons effectué une étude rétrospective, transversale et descriptive des cas de détresse respiratoire sur une période d’un an dans le service de néonatologie du CHU PZAGA Mahajanga.
Résultats: L’incidence était de 8,4% (141 cas/1688 nouveau-nés admis) avec une prédominance masculine (sex-ratio de 1,27). L’âge moyen était de 1,65 jours. Les principales circonstances obstétricales associées aux détresses respiratoires étaient : leucorrhées pathologiques (38,3%), et durée de travail > 24h (16,3%). Soixante et un virgule sept pourcent des mères ont accouché par voie basse et 38,3% étaient césarisées. Le poids de naissance moyen était de 2177,64 g. Vingt-cinq virgule cinq pourcent présentaient une asphyxie néonatale. La sémiologie clinique était dominée par des signes de gravité dans 75,9% des cas et 22,7% avaient un score de Silverman >4. Les principales étiologies de la détresse respiratoire étaient l’infection néonatale (30,5%), la souffrance périnatale (18,4%), l’apnée du prématuré (14,2%), la maladie de la membrane hyaline (9,2%), l’inhalation méconiale (9,9%), la détresse respiratoire transitoire (8,5%), et l’anémie sévère (3,5%). La létalité était de 36,2%.
Conclusion: La détresse respiratoire reste toujours une pathologie préoccupante. Une meilleure organisation des soins périnataux est nécessaire pour réduire la morbi-mortalité liée à cette affection.
Mots clés: Détressé respiratoire, morb-imortalité, nouveau-né
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MACROSOMIES FOETALES VUES AU CHU PROFESSEUR ZAFISAONA GABRIEL MAHAJANGA ET LEURS COMPLICATIONS

Raveloharimino H, Fiangoa F, Tsaratoto P, Rabesandratana HN

Introduction: La macrosomie foetale est une pathologie préoccupante. Elle est une source de morbidité néonatale du fait des complications materno-foetales majeures qu’elle engendre. Ainsi, l’objectif de notre étude était de décrire le profil épidémio-clinique et le pronostic de cette pathologie pour assurer une meilleure prise en charge dès la période anténatale.
Méthodes: Nous avons effectué une étude observationnelle transversale descriptive incluant 37 nouveau-nés pesant plus de 4000g à la naissance au Complexe Mère et Enfant du CHU PZaGa Mahajanga, durant l’année 2016.
Résultats: La prévalence de cette pathologie était de 2,12% (37/1688 naissances). Le poids moyen était de 4267,6g avec une prédominance masculine nette (sex ratio de 2,12). Dans 40,5% des cas, ces nouveau-nés étaient issus de mères âgées de 27 à 31 ans, multipares (51,3%) et ménagères (56,8%). Le post-terme était retrouvé dans 8,1% des cas. Le diabète maternel a été retrouvé dans 2,7% des cas. Le mode d’accouchement était par voie basse dans 40,5% des cas, contre 59,5% par opération césarienne. Les complications à type de lésions périnéales étaient présentes dans 8,1% des mères et 5,4% à type d’hémorragie du post-partum. Du côté néonatal, nous avons constaté la présence d’asphyxie (8,1%), de détresse respiratoire et de bosse sérosanguine (5,4%). L’élongation du plexus brachial était observée chez un enfant. Aucun cas de décès maternel et néonatal n’a été trouvé dans notre série.
Conclusion: La macrosomie peut engendrer des complications materno-foetales graves, mais qui sont évitables par le suivi régulier et correct de la grossesse.
Mots-clés: complications, CPN, macrosomie foetale, morbidité
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FACTEURS DE RISQUE D’INFECTION MATERNOFOETALE PROBABLE AU CHU DE GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE DE BEFELATANANA

Ramananjatovo V, Ranosiarisoa ZN, Rahariniainasoa A, Robinson AL.

Introduction: Les infections néonatales sont des pathologies fréquentes en néonatalogie. Elles peuvent être sources de mortalité et de morbidité importante. L’objectif principal de cette étude était d’analyser les facteurs de risque d’infection maternofoetale.
Méthodes: Il s’agit d’une étude rétrospective (cas-témoins) des nouveau-nés hospitalisés dans le service de néonatalogie du CHU Gynécologie Obstétrique de Befelatanana pour une durée de 18 mois allant du 01 octobre 2014 au 30 avril 2016.
Résultats: Nous avons recensé 274 nouveau-nés inclus dont 90 cas et 184 témoins. Une prédominance masculine a été retrouvée (sex ratio = 1,28). Les résultats ont montré que le bas niveau d’instruction maternel, l’âge maternel < 18 ans, la grossesse mal suivie et le liquide amniotique méconial, en purée de pois ou fétide ont été associés de façon significative à l’infection maternofoetale probable. La prise d’antibiotique anténatale chez les patients à risque constituait un facteur protecteur.
Conclusion: Cette étude nous montre que les critères anamnestiques d’infection maternofoetale décrits par l’ANAES sont encore significatifs et il est essentiel de bien les rechercher afin de prendre en charge à temps le nouveau-né à risque.
Mots clés: anamnèse, infection, nouveau-né, risque.
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INFLUENCE DU CENTRE HOSPITALIER SUR LE DEVENIR A COURT TERME DES PREMATURES

Ranivoson AH, Andriatahina TN, Rakotomahefa NML, Robinson AL

Introduction: Dans le cadre de l’amélioration de l’accès aux soins à Madagascar, le premier service de Pédiatrie dirigé par un pédiatre dans un hôpital de district a été implanté en 2011 à Moramanga. La prématurité étant la principale cause de décès néonatal, l’objectif de notre étude était de comparer le devenir à court terme des prématurés hospitalisés dans le centre hospitalier universitaire de Befelatanana et dans le centre hospitalier de district de Moramanga.
Méthodes: Nous avons réalisé une étude de cohorte rétrospective sur une période de 5 ans allant du mois de janvier 2011 au mois de décembre 2015 dans les deux centres.
Résultats: Nous avons recensé 427 cas de prématurés dont 118 à Moramanga et 309 à Befelatanana. Le taux de décès était respectivement de 36,44% et de 47,89% à Moramanga et Befelatanana. Le lieu d’hospitalisation n’est pas statistiquement différent entre les décédés et les sortis guéris (p = 0,9). Les causes de décès n’étaient pas différentes entre les deux centres. Cependant, on a trouvé plus d’hypothermie, d’entérocolite ulcéro-nécrosante et d’hémorragie digestive à Befelatanana.
Conclusion: La création de service de pédiatrie dans les hôpitaux de district avec un personnel qualifié ne peut être que bénéfique pour les petits patients, le risque de décès selon le lieu n’est pas différent. La mise en place d’organisation de soins périnatals ainsi que la lutte contre l’hypothermie permettront de limiter les risques encourus par le nouveau-né prématuré.
Mots-clés: devenir, hôpital, morbidité, mortalité, prématurité
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LES PRATIQUES TRANSFUSIONNELLES AU CHU MERE-ENFANT TSARALALANA

Rakotoarisoa LA, Inzaki A, Tsifiregna RL, Robinson AL

Introduction: Les modalités transfusionnelles chez l’enfant demeurent une pratique très hétérogène. Elles exposent à de nombreux risques et complications. Notre objectif était de décrire les pratiques transfusionnelles et apprécier sa tolérance chez l’enfant.
Méthodes: Une étude rétrospective descriptive a été réalisée au CHU Mère-Enfant de Tsaralalàna du 01 janvier 2013 au 31 décembre 2014. Etaient inclus tous les enfants âgés de 1 mois à 15 ans ayant été transfusés au moins une fois au cours de leur hospitalisation.
Résultats: Quatre cent quarante actes transfusionnels ont été réalisés chez 357 patients. Il s’agit de 185 garçons et 172 filles âgés en moyenne de 40 mois (±42 mois). Les indications de la transfusion étaient dominées par l’anémie (69%) et la bicytopénie (7,4%). Les pathologies les plus rencontrées étaient les pathologies pulmonaires associées ou non à d’autres pathologies (30,5%), et les pathologies hématologiques (24,9%). Le culot globulaire était le produit sanguin le plus utilisé (68,4%) suivi du sang total frais (8%). Avant la première transfusion, 84% ont bénéficié d’un hémogramme et seuls 35% ont fait un contrôle post-transfusionnel. Des effets indésirables ont été constatés chez 26% des patients, à type d’hyperthermie (83,6%), de surcharge hydrique (3,8%) et le syndrome frisson-hyperthermie (2,8%). Aucun accident hémolytique transfusionnel n'a été retrouvé.
Conclusion: Les pneumopathies et les hémopathies étaient les pathologies associées aux indications de l’acte transfusionnel. Les effets indésirables ne sont pas rares et nous incitent à bien poser l’indication et à renforcer la surveillance de la transfusion chez l’enfant.
Mots clés: Effets indésirables, enfants, hémogramme, indications, transfusion sanguine.
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BRONCHIOLITE AIGUE DU NOURRISSON : ETUDE DESCRIPTIVE AU CENTRE HOSPITALIER DE SOAVINANDRIANA

Tsifiregna RL, Ratovoarisoa SP, Andrianirina ZZ, Rakotomalala RLH, Ravelomanana N

Introduction: La bronchiolite aigue est l’infection respiratoire basse la plus fréquente chez l’enfant. L’objectif de ce travail était de décrire l’aspect épidemio-clinique et thérapeutique de la bronchiolite.
Méthodes: Une étude rétrospective descriptive, allant du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2014, et portant sur tous les cas de bronchiolite admis dans le service de Pédiatrie et de néonatalogie du CENHOSOA a été réalisée. Les caractéristiques des patients, les signes cliniques et paracliniques et les traitements institués ont été analysés.
Résultats: La prévalence hospitalière de la bronchiolite a été de 5,33%. L’âge moyen était de 5,72 mois avec un sex ratio de 1,1. Le tabagisme dans le foyer a été objectivé chez 37,55% des nourrissons et un contact avec une personne ayant un syndrome grippal dans 45,14% des cas. La détresse respiratoire (63,29%) était le principal motif d’hospitalisation suivi d’une difficulté alimentaire (12,65%) et d’une déshydratation aigue (5,90%). Un bilan inflammatoire comprenant la numération formule sanguine et le dosage de la CRP a été réalisé chez 215 nourrissons dont 107 (49,76%) étaient revenu normaux. Sur les 114 radiographie pulmonaire prise en incidence de face, 100 (87,71%) n’avait pas retrouvé d’anomalie particulière. La désobstruction rhinopharyngée a été systématiquement pratiquée et 68,77% des nourrissons ont eu une kinésithérapie respiratoire. La durée médiane d’hospitalisation a été de 7,44 jours avec des extrêmes de 2 jours et 40 jours. L’évolution a été favorable.
Conclusion: Ces résultats montrent que la bronchiolite reste un problème de santé publique à Madagascar et que sa prise en charge doit être codifiée.
Mots clés: bronchiolite, CENHOSOA, clinique, épidémiologie, traitement
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ANTITUSSIFS ET EXPECTORANTS CHEZ LES NOURRISSONS : PRATIQUE DE LA VILLE DE FIANARANTSOA

Ramamonjinirina TP, Ramiadamanana C, Andrianirina NM, Robinson AL, Raobijaona SH

Introduction: La toux qui est un motif fréquent de consultation en pédiatrie est le principal symptôme des atteintes infectieuses ou non des voies aériennes hautes ou basses. Depuis 2009, les antitussifs et les expectorants ne sont plus recommandés dans la prise en charge de la toux des nourrissons. Notre objectif est d’évaluer l’application de cette dernière recommandation à Fianarantsoa.
Méthodes: Nous avons effectué une enquête prospective, descriptive, transversale chez les parents des nourrissons âgés de moins de 2 ans et ayant présenté une toux du début avril à fin septembre 2015.
Résultats: 132 parents ont été inclus ; dont 41% étaient de niveau universitaire, l’âge moyen était de 30±6 ans, et 40,1% avaient un niveau socio-économique bas. Cinquante-six pourcent des nourrissons ont été mis sous antitussifs et expectorants. Nous n’avons trouvé que peu d’évidence entre l’usage d’antitussifs et d’expectorants et le niveau socioéconomique et scolaire des parents, l’âge et la durée de la toux des nourrissons, et le profil des prescripteurs.
Conclusion: Les antitussifs et expectorants sont encore largement utilisés dans la ville de Fianarantsoa pour traiter la toux chez les moins de 2ans.
Mots clés: antitussifs, expectorants, nourrisson, toux.
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PROFIL BACTERIOLOGIQUE DES INFECTIONS URINAIRES A BACTERIES MULTIRESISTANTES AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE MERE-ENFANT TSARALALANA

Rakotomalala RLH1, Rakotozanany ALN1, Randriamifidy NA1, Rafenomanantsoa NA1, Robinson AL1

Introduction: La résistance dans les IU communautaires a une évolution croissante. Nos objectifs étaient de déterminer le profil épidémio - clinique et bactériologique des infections urinaires, secondairement de déterminer les facteurs de risque des infections urinaires à BMR, élaborer un protocole de prise en charge et de suivi à long terme.
Méthodes: Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive, analytique, type cas témoin, concernant les facteurs de risque des infections urinaires à BMR au CHUMET, pendant les années 2012 et 2015. Les données ont été analysés avec le logiciel épi info version 7, le test est significatif si p<0,05.
Résultats: La fréquence des infections urinaires à BMR était de 5,13%. Les facteurs de risque des infections urinaires à germes multi résistants étaient la présence d’un antécédent d’infection urinaire, l’hospitalisation dans les 3 mois. Les germes étaient dominés par Escherichia coli et Klebsiella pneumoniae pour les cas. La plupart des enfants ont eu une évolution favorable, sauf 1,6% ont développé la septicémie et l’insuffisance rénale.
Conclusion: Le bon usage des antibiotiques est nécessaire pour limiter la diffusion des infections urinaires à BMR
Mots clés: antibiotique, BMR,infection urinaire, IU récidivante
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PROFIL EPIDEMIO-CLINIQUE ET PRONOSTIC A COURT TERME DE L’ASPHYXIE PERINATALE VUE AU CHU MAHAJANGA

Fiangoa F, Raveloharimino H, Andriatahiana T, Soukkainatte S, Rabesandratana HN

Introduction: L’asphyxie périnatale demeure un problème de santé publique. Elle peut être responsable d’une défaillance multi-organique et d’une encéphalopathie néonatale. L’objectif de notre étude était de décrire le profil épidémio-clinique et le pronostic à court terme de l’asphyxie périnatale.
Méthodes: Une étude descriptive sur l’asphyxie périnatale a été réalisée chez les nouveau-nés à terme durant l’année 2017 dans le service de néonatologie du CHU PZaGa de Mahajanga. Le diagnostic d’asphyxie périnatale a été retenu devant un score d’Apgar inférieur à 7 à M5, l’anomalie du liquide amniotique, et la présence de signes neurologiques.
Résultats: Sur 1669 nouveau-nés hospitalisés, 101 avaient présenté une asphyxie périnatale (6,05%). L’âge moyen des mères était de 25,88 ans (15 à 42 ans). La majorité des mères (74,25%) avaient réalisé plus de 4 consultations prénatales.L’accouchement a eu lieu dans un centre de santé de base (60,39%). La circonstance obstétricale prédominante était l’anomalie du liquide amniotique (77,22%) et le travail prolongé (25,74%). Le liquide était méconial (52,47%). Le score d’Apgar à M5 était compris entre 4 et 6 (64,36%). Les nouveau-nés avaient une encéphalopathie hypoxo-ischémique (EHI) légère ou au stade I de Sarnat (49%) et une EHI modérée ou au stade II de Sarnat (39,60%). Les principaux symptômes étaient les anomalies du cri à la naissance, les réflexes primaires et du tonus. La létalité était de 21,79%. On a constaté des séquelles chez 4,95% des cas.
Conclusion: L’asphyxie périnatale est une pathologie grave pouvant être mortelle ou séquellaire. L’amélioration de la qualité de suivi de la grossesse et la bonne préparation à une réanimation efficace est de règle.
Mots clés: Nouveau-né à terme, Asphyxie périnatale, Encéphalopathie hypoxo-ischémique, Pronostic
Cas clinique

ILLUSTRATION DE LA PRISE EN CHARGE DES CANCERS PEDIATRIQUES A MADAGASCAR PAR TROIS CAS CLINIQUES

Rahariniainasoa A, Refeno V, Rafalimanana ZHL, Andrianarimanana D, Rafaramino F

Introduction: Les cancers de l’enfant sont rares. Leur pronostic est différent dans les pays nantis et dans les pays à faibles ressources dans lesquels leur prise en charge se heurte à des obstacles supplémentaires. Nous rapportons trois cas d’enfants vus au Centre Hospitalier Universitaire d’Androva, Mahajanga à des stades avancés, afin d'illustrer la difficulté de prise en charge des cancers pédiatriques à Madagascar.
Observations: Le premier cas était celui d'un garçon de 4 ans qui présentait une augmentation du volume abdominal depuis 3 mois. Le scanner a révélé un néphroblastome métastatique et l'enfant a été transféré à la capitale pour intégrer à l’étude du Groupe Franco-Africain d’Oncologie Pédiatrique. Le deuxième cas était celui d'une fille de 8 ans qui avait une augmentation du volume abdominal depuis 8 mois. Le scanner a montré une tumeur géante à priori mésentérique. La patiente a bénéficié d’une laparotomie avec exérèse complète d'une tumeur germinale ovarienne. Elle n'a pas bénéficié de traitements complémentaires faute de moyens financiers. Le troisième cas était celui d'un garçon de 7 ans qui avait une tuméfaction de l’hémiface gauche avec envahissement des cavités nasales et buccale évoluant depuis 4 mois. La biopsie a révélé un lymphome malin non hodgkinien et l’enfant a bénéficié de traitements spécifiques.
Conclusions: La prise en charge des cancers de l'enfant pourrait être améliorée par la création d'un registre national du cancer, l'éducation des parents, la facilitation de l'accès aux soins des zones enclavées et son intégration dans la politique nationale.
Mots clés: Madagascar-Oncologie Médicale - Santé des enfants
Cas clinique

PLACE DE L’IMAGERIE DANS LE DIAGNOSTIC D’UN CAS DE SYNDROME D’APERT

Rasolonjatovo AN, Andrianah EPG, Ny Ony Rajaonarison NLH, Ahmad A

Introduction: Le syndrome d’Apert est une forme d'acrocéphalosyndactylie rare.
Observation: Nous rapportons le cas d’une petite fille âgée de 9 mois vue au scanner pour des lésions malformatives crânio-faciales et une syndactylie des mains afin d'établir le bilan malformatif caractérisant cette affection. Ainsi, des empreintes digitiformes et lacunaires de la boite crânienne, une hypoplasie faciale avec une exophtalmie bilatérale grade 2 associées à un écartement de la symphyse mandibulaire et des syndactylies ont été retrouvés à l'examen.
Conclusion: Le scanner est un outil indispensable dans le bilan de lésion du syndrome d’Apert. La prise en charge est toujours multidisciplinaire.
Mots-clés: malformation, scanner, syndrome d’Apert
Cas clinique

UN CAS D’ABCES TUBERCULEUX CEREBRAL CHEZ L’ENFANT OBSERVE AU CHU TAMBOHOBE FIANARANTSOA

Ramiadamanana C, Ramamonjinirina TP, Tsifiregna RL, Raobijaona SH

Introduction: Un abcès tuberculeux cérébral est rare, il se rencontre chez 4 à 8 % des patients porteurs de tuberculose du système nerveux central SNC. Nous rapportons le cas d’une fille de 11 ans, présentant un abcès cérébral tuberculeux.
Observation: Il s’agit d’une fille de 11 ans hospitalisée en mars 2018, dans le service de pédiatrie du CHU Tambohobe Fianarantsoa, pour un tableau d’hypertension intracrânienne avec fièvre évoluant depuis 2 semaines. Elle a bien été vaccinée par le BCG ; a présenté une arthrite tuberculeuse de la hanche gauche depuis septembre 2017 et était à 4 mois de son traitement antituberculeux. L’examen clinique à l’admission révélait un syndrome d’hypertension intracrânienne, fébrile avec signe de focalisation à type de paralysie du nerf VI. L’examen biologique était sans particularité. Le scanner cérébral réalisé était en faveur d’une miliaire tuberculeuse encéphalique avec multiples foyers de tuberculome cérébral, constitution d’un abcès tuberculeux au niveau de l’hémisphère cérébelleux droit et une hydrocéphalie à majoration tri ventriculaire. Un drainage chirurgical de l’abcès a été réalisé suivi d’une analyse par PCR Gene Xpert du liquide de drainage qui était positif et il n’y avait pas de résistance à la Rifampicine. L’enfant a été mis sous antituberculeux après le drainage et l’évolution était favorable
Conclusion: Il s’agit d’une fille de 11ans présentant un abcès tuberculeux cérébral, diagnostiqué par PCR GeneXpert sur prélèvement après drainage chirurgical ; d’évolution favorable sous traitement médico-chirurgical.
Mots clés: tuberculose, abcès, cérébral, enfant
Cas clinique

IMAGERIE ANTENTALE DE JUMELLES CONJOINTES DICEPHALES : A PROPOS D’UNE OBSERATION

Habib Nouraly, Rafalimanana L, Abdoulaye Toure, Appolinaire H, Ratsiambakaina 2,Andrianarimanana KD, Ahmad A

Introduction: Les jumeaux conjoints ou siamois font partie des complications majeures de la grossesse gémellaire. Il s’agit des jumeaux issus d’une division incomplète du disque embryonnaire. Notre but était de montrer l’intérêt des différents examens d’imagerie.
Observation: Nous rapportons le cas d’une femme de 28 ans reçue pour une échographie dans le cadre d’un bilan prénatal avec notion de métrorragies depuis une semaine. L’échographie pratiquée à 18 et à 24 semaines d’aménorrhée a montré un foetus vivant avec deux pôles céphaliques, contenant des structures encéphaliques normales et à coeur unique. Les examens réalisés étaient l’échographie, la radiographie du contenu utérin, et l’IRM. L’échographie a permis de déterminer le site d’accolement, de faire une étude anatomique et d’objectiver les duplications ou non des organes. La radiographie du contenu utérin a étudié le squelette. L’IRM sans curarisation a été réalisée au 2ème trimestre. La césarienne à 35 semaines a extrait des jumeaux non viables.
Conclusion: Dans notre contexte l’échographie reste la technique la plus performante dans le diagnostic précoce, le suivi et le pronostic des jumeaux conjoints, du fait de sa disponibilité et sa reproductibilité.
Mots clés: radiologie ; malformation foetale ; jumeaux conjoints
Resumé de communication

Xe CONGRES DE LA SOCIETE MALGACHE DE PEDIATRIE 17 – 18 MAI 2018